Il faut le faire…
Etre chrétien, c’est rendre témoignage de Jésus-Christ en paroles. Evidence à découvrir et surtout à pratiquer.
« Pour témoigner de la foi, il est bon de tirer parti de l’expérience de personnes au ministère significatif » C’est aussi ce que j’expérimente depuis bientôt 50 ans! L’auteur de ces lignes a passé sa jeunesse en France, près de Belfort. En 1957, il « s’expatria dans son pays d’origine », l’Helvétie toute proche.
SOEUR MICHELINE
En 1960, une maladie nécessita un séjour à l’hôpital. Là, la journée se déroulait comme dans d’autres hôpitaux. Mais le soir, quand soeur Micheline – pour ne pas la nommer – était de service, c’était bien différent. Tout ne semblait pas si pressant pour elle. Son travail terminé, propre en ordre, comme il se doit pour une chrétienne, elle ne s’éloignait pas vite. Non, elle allait encore au chevet de chaque malade et priait avec lui, pour lui, pour sa guérison, sa famille, ses problèmes, en tous cas pour les miens ! Comment décrire ce que cela mit en marche, en mouvement, en moi !
NOEUD INEXTRICABLE
Je crois que c’est là que ce noeud inextricable dans lequel je me sentais commença à se délier, et le reste se dénoua à l’École Biblique du Bienenberg où je me rendis en novembre 1960 pour la session d’hiver en français. Réaliser tout à coup qu’être chrétien, c’est aussi rendre témoignage, simplement, tout naturellement. « Oui, mais il faut le faire… », comme disait notre cher et regretté frère et ami, Charly Ummel, ancien de l’assemblée des Bulles. Et non comme on entendait dire quelquefois : « Oh, chez nous, vous savez, la foi, on n’en parle pas ! ». Mais justement, cela n’est pas ce que Jésus veut de nous, non, cela n’est pas la volonté de Dieu. Oui, soeur Micheline, vous avez semé fidèlement. Qu’êtes-vous devenue ? Êtes-vous allée en mission comme vous en aviez l’intention ? Quoi qu’il en soit, vous êtes restée pour moi l’exemple vivant d’une chrétienne convaincue qui rendait témoignage à Dieu sincèrement.
TÉMOINS DANS LA FORCE DE L’ESPRIT
Le verset d’adieu de Jésus selon Actes 1,8 m’interpelle. Il est rédigé au futur : «Vous serez mes témoins…». Ce futur me semble plus impératif qu’un ordre, car il n’y a ici pas d’alternative, oui, vraiment, il faut le faire. Mais avant, Jésus nous promet que nous recevrons de Dieu le Saint-Esprit. C’est Lui seulement qui nous donnera la force, le courage et la sérénité pour être ses témoins. Il n’y a donc pas de solution préfabriquée pour rendre témoignage, valable pour toutes et tous, en toutes circonstances. «Vous serez mes témoins», oui, mais il faut le faire.