Les C.D.T., pour ou contre ?

 Dans Christ Seul, Stimuler

Malgré ses imperfections, la pratique des C.D.T. mérite d’être poursuivie… C.Q.F.D.

CHRIST SEUL ne traitant, c’est bien connu, que des affaires du Seigneur, je précise d’emblée que C.D.T. ne signifie nullement Contrat à Durée Terminée ni une autre de ces réformes sociétales que ceux en charge de la bonne gouvernance de notre pays ont bien du mal à mettre en place. Rassurez-vous, C.D.T. n’est que l’abrégé de Chant De Table…
Cette forme de louange a introduit nos repas, ceux de nos parents, et continue à jouer ce rôle chez nos enfants et petits-enfants. En quoi cette pratique aussi consensuelle qu’oecuménique pourrait-elle être remise en cause ?

BÉMOLS

Pour certains, la question se pose, car il existe des bémols : en effet, que penser de son efficacité auprès de notre Créateur quand, l’odeur et la proximité des plats aidant, le rythme du chant s’accélère jusqu’à ne faire que ressembler à la dernière des trois messes basses dites par l’infortuné curé de Cucugnan ?
Autre cas de figure. Si, à partir d’un certain âge, on est rôdé aux difficultés de la langue française et surtout aux subtilités du patois de Canaan, qu’en est-il de la jeune génération ? « Chantons avec allégresse » peut tout à fait s’y transformer en « Chantons avec la négresse ». Avouez, ça n’a pas tout à fait le même sens. Personnellement, j’ai découvert il y a peu la raison de l’engouement passé de mon fils pour le pourtant très classique « Toi qui disposes ». Dans sa jeune tête, « Reçois oh Père notre prière… » s’était mué en « Rec’ oiseau Père » et ça lui plaisait beaucoup…

PETITS OISEAUX…

Autre chose : étant présentement grand-père de cinq gamins dont l’âge s’étale de 4 à 9 ans, ce à quoi j’assiste parfois me laisse perplexe quant à l’atmosphère de recueillement que ce rite crée en début de repas. Systématiquement, le jeune Simon, qui a du caractère, se fâche tout rouge si les « Petits, petits oiseaux auxquels le Seigneur donne pâture » n’y sont pas eux aussi conviés. L’affaire pouvant se terminer par une explication paternelle d’homme à homme dans la salle de bains voisine, bonjour la sérénité…
Ce chant d’ailleurs est également, m’a-t-on dit, porteur d’hérésie, car il est théologiquement fort incorrect de demander la bénédiction divine sur autre chose que sur la personne humaine. Dois-je alors bannir de mon vocabulaire les expressions telles que « Pain bénit » ou « eau bénite » ? Cette question existentielle me poursuit…
Comme il nous faut prendre position, je dirai que les C.D.T. faisant partie de ce qui est prescrit, c’est-à-dire, louer et remercier le Seigneur en toutes circonstances, ils ne méritent nullement que l’on sorte dans la rue pour réclamer leur abolition, mais bien plutôt qu’avant chaque repas, au traditionnel « qu’est-ce qu’on mange ? », on substitue plutôt « qu’est-ce qu’on chante ? »…

Contactez-nous

Envoyez nous un courriel et nous vous répondrons dès que possible.

Illisible ? Changez le texte. captcha txt
0

Commencez à taper et appuyez sur Enter pour rechercher