L’oecuménisme

 Dans Christ Seul, Ebullition

Le 1er novembre a eu lieu au Moulin de Chanteraine (près de Ligny-en-Barrois) la Rencontre inter-églises. Cette année ce sont les églises de Lorraine (merci !) qui organisaient cette belle journée bien remplie et bien réussie. Nous étions presque 200 personnes, il n’était donc pas possible de dire bonjour à tout le monde. À l’arrivée, nous avons eu droit à un petit café avec gâteau(x). Nous avons écouté Gill Daudé, pasteur représentant la Fédération Protestante de France, nous parler de l’oecuménisme ou plutôt : « quel oecuménisme et jusqu’où ? ».

Pour délimiter le sujet, Gill Daudé a commencé par dire ce que
l’oecuménisme n’est pas…
• Ce n’est pas une diplomatie tolérante.
• Ce n’est pas « tout se vaut ».
• Ce n’est pas du syncrétisme, une recherche de fusion, un compromis facile, ni le fait de rentrer dans le giron de l’Eglise catholique.
• Ce n’est pas ramener l’autre à soi ni une conquête soft.
• Ce n’est pas une réduction au plus petit dénominateur commun, ni de l’interreligieux…

Là, je me tourne vers mon voisin en plaisantant : « Ben alors, l’oecuménisme… c’est pas grand chose… ! »
Mais si, c’est quand même quelque chose et l’orateur de dire ce qui n’est pas négociable et ce qui est au coeur de l’oecuménisme : « La centralité de Christ incarné, crucifié, ressuscité »…

Vient alors la suite de la définition,
l’oecuménisme c’est…
• Une vision spirituelle ancrée dans la Parole de Dieu, selon la vision de l’unité du corps de Christ (Jean chapitre 17). Plus tard à la Pentecôte, l’unité est rendue visible dans la diversité, puisque chacun entend parler de Dieu dans sa langue.
• L’oecuménisme a une visée missionnaire, c’est un témoignage à l’Evangile. Il est impossible d’encourager les autres à la réconciliation si nous ne sommes pas réconciliés nous-mêmes les uns avec les autres. C’est une recherche de la vérité dans l’amour. Si cette recherche donne lieu à un dialogue, des reproches, puis des explications, on avance vers de vraies questions théologiques sans rester sur des préjugés.

Finalement, l’oecuménisme est une épreuve. La remise en question est douloureuse. Elle amène à la repentance, elle nous fait changer notre jugement sur les autres.

L’après-midi était consacré aux questions-réponses. Sans entrer dans le détail des questions (que j’ai oubliées…), Gill Daudé a pu répondre sans langue de bois. J’étais arrivé le matin en me demandant si je devais avoir peur d’adhérer à la Fédération Protestante de France (FPF). Je suis reparti le soir en me disant que finalement, il n’y avait pas de gros risques.

Par contre, je trouve dommage qu’il n’y ait pas vraiment eu de débat contradictoire. J’aurais bien voulu que quelqu’un fondamentalement contre l’adhésion puisse le dire, que le débat soit plus « chaud » ! Que l’on entende les deux opinions. Mais rien…
Alors si jamais quelqu’un voulait bien s’exprimer, il y a toujours une place dans ce journal pour des articles constructifs ! A la réunion des délégués de l’Association des Eglises Evangéliques Mennonites de France le 11 novembre, quelqu’un m’a demandé : « Mais de quoi avez-vous peur ? » J’ai peur que l’on ait du mal à vivre cet oecuménisme entre et dans les Eglises mennonites, justement à propos de cette question de l’adhésion à la FPF. Pour que ce ne soit pas notre recherche d’unité avec la FPF qui nous divise, mettons en application les quelques définitions ci-dessus.

Pourquoi cette conférence ?
Les Eglises évangéliques mennonites de France réfléchissent depuis plusieurs années à une éventuelle adhésion à la Fédération Protestante de France. Cette conférence avait pour but d’aborder un aspect lié au débat sur la question. Les Eglises et leurs membres doivent donner leur avis d’ici la fin du mois de mars 2007.

Contactez-nous

Envoyez nous un courriel et nous vous répondrons dès que possible.

Illisible ? Changez le texte. captcha txt
0

Commencez à taper et appuyez sur Enter pour rechercher