Paraguay 2009 : les chutes d’Iguaçu – par Frédéric de Coninck

 Dans Blog, Paraguay 2009

Aujourd’hui nous voilà loin du monde des villes et de leurs contrastes. Nous plongeons dans la forêt subtropicale à la rencontre des chutes d’Iguaçu du côté argentin. Le parcours est balisé de manière à éviter que les touristes se perdent ! Ici un petit train, là un ponton qui franchit des bras d’eau, ailleurs un camion qui nous attend pour nous ramener au point de départ.

Et pourtant l’eau avec sa fausse tranquillité garde sa majesté inquiétante. Nous franchissons de paisibles rivières qui se transforment soudain en cataractes puissantes.

Les quelques personnes qui surgissent en bas à gauche de la photo donnent l’échelle de l’évènement. Comme souvent, dans la nature, nous sommes ramenés à notre juste place. Je me sens a peine plus important qu’une fourmi. Alors que je pensais dominer les flots il y a une demi-heure, sur mon ponton de fer, plus rien de tel ne vient me rassurer ici.

L’arc-en-ciel m’adresse un signe de paix tout en m’évoquant les eaux du déluge qui auraient vite fait de m’engloutir. Dieu retient sa main, mais sinon que pourrais-je faire ?

Et la journée continue. Nous tournons dans ce site immense où les cascades succèdent aux cascades. De nouveaux points de vue surgissent sans cesse.

À la fin, clou de la journée, nous montons sur un esquif ouvert au vent et aux flots et c’est la douche totale. Au pied des chutes d’eau nous sommes ballotés, secoués, inondés par des vagues qui passent par dessus bord, tandis que la douche tombe directement du ciel.

Les ponchos imperméables dérisoires dont nous nous sommes revêtus n’empêchent pas que je dois me changer des pieds à la tête à l’arrivée. La nature a parlé !

Au retour il nous faut parcourir le chemin inverse du matin : sortir d’Argentine et rentrer au Brésil pour regagner notre hôtel. C’est le moment de nous souvenir des hommes et de leurs frontières. De longues formalités nous attendent de nouveau … bien plus courtes cependant que ce que nous infligeons en Europe aux étrangers arrivant chez nous ! La paix de l’arc-en-ciel ferait du bien aux rapports entre nations ! Savons-nous encore apprécier le charme de ce qui est multicolore ?

À demain.

Frédéric de Coninck

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