Chantez au Seigneur un chant nouveau… sans oublier les anciens !
Entre chants du JEM 4 et des ADLF, faut-il vraiment choisir ? Plaidoyer pour intégrer chants nouveaux et chants anciens dans les cultes.
Le chant est un moment privilégié dans le culte censé permettre la participation de tous. Mais il existe parfois des conflits quant au choix et au style de musique. Que faire ?
CHANTS EN TOUT GENRE
Reconnaissons d’abord que nous avons besoin de chants de tous genres. L’évaluation des chants devrait d’abord concerner le contenu et non pas le style, car ce dernier reste une question de goût. Il nous faut des cantiques anciens, des chants contemporains, des psaumes et textes bibliques chantés, et des chants d’autres cultures. Les cantiques maintiennent en vie le vaste répertoire de musique qui existe depuis les origines de l’Église. Les nouveaux chants permettent de vivre avec notre temps, ses mélodies et rythmes. Les chants préférés de l’assemblée locale l’aident à chanter dans « son propre langage » tandis que les chants d’ailleurs nous aident à comprendre que la foi chrétienne ne nous appartient pas.
ET LES GOÛTS ?
Le fait d’avoir plusieurs générations et origines dans nos assemblées – et donc diversité de goûts – n’est pas un problème, c’est une richesse. Nous nous rassemblons dans notre diversité pour rendre un culte à Dieu et pour édifier le corps de Christ, pour renforcer la vie communautaire. Quelle meilleure manière d’exprimer ce double mouvement que par le chant ? Au lieu de nous laisser polariser par nos différences, édifions-nous mutuellement sur le fondement qui a été posé en Jésus-Christ. Chanter ensemble malgré nos différences de goût nous offre l’occasion d’exprimer notre unité, car une communauté chrétienne authentique accueille et réunit en un corps la diversité des membres dont elle est constituée.
CHANTER LE CHANT DE L’AUTRE…
La musique est un don qui vient de Dieu, mais aussi un don qui se reçoit et se donne entre nous. Pour cela, il nous faut un esprit de soumission, l’écoute fraternelle et parfois, une abondance d’amour à l’égard de l’autre. Chanter le chant de l’autre offre l’occasion de subvenir à ses besoins spirituels et musicaux. La cohabitation de chants et de styles différents contribue aussi à construire des ponts entre générations et tendances musicales dans l’assemblée. Notre vie chrétienne se construit au travers de nos relations les uns avec les autres. Bien conçue, la réciprocité musicale peut créer des liens forts et souligner notre unité.
Quand chacun reconnaît un bout de soi-même dans l’ensemble, la communauté ne peut qu’être renforcée.