Ils en parlent… Travail social et spiritualité
Nous signalons une recension d’un Dossier de CHRIST SEUL publié en 2008, « Travail social et spiritualité », parue dans la revue Théologie évangélique, vol. 10, n° 1, 2011.
« L’ouvrageTravail social et spiritualité porte sur le travail social des chrétiens (ce que l’on appelle classiquement la diaconie), en particulier dans son rapport à l’Eglise et à la spiritualité. En une petite centaine de pages, il met à disposition des lecteurs les principaux éléments du débat, et quelques documents qui leur seront utiles.
Le premier chapitre, de Frédéric de Coninck, pose utilement le cadre du débat, y situe les réflexions qui vont suivre, et soulève les principales questions. Les fondements bibliques sont évoqués : le rapport au monde lorsqu’il s’agit de faire le bien, notre propre pauvreté, y compris lorsque nous nous croyons riches, le lien entre le (bien) faire et le témoignage évangélique.
Dans un second chapitre original, Christopher Sinclair situe l’action sociale chrétienne non seulement dans le cadre de la loi de 1905 (pour les lecteurs français), mais aussi de plusieurs textes internationaux moins souvent pris en compte : la Déclaration des droits des personnes handicapées, la Déclaration des droits de l’enfant, évidemment la Déclaration universelle des droits de l’homme, mais aussi la Charte des droits fondamentaux de l’Union (européenne).
En peu de mots, Susan Clifton, au chapitre 3, rappelle la complexité des problèmes humains, et dresse une rapide mais instructive typologie des approches psycho-thérapeutiques. Son tableau des données bibliques (problème humain et solution) rend très bien compte de l’essentiel. Elle propose, en conséquence, un programme social en six points, dont les principaux sont : (1) une approche pluridisciplinaire ; (2) un travail sur soi de l’accompagnant ; (3) la création d’un cadre équilibré et sécurisant ; (4) un travail sur la communication.
Pascal Keller, au chapitre 4, présente les oeuvres sociales mennonites dans leur diversité et leur richesse. L’aumônerie interne et le rapport à l’Eglise locale font en particulier l’objet de sa réflexion. Le débat est est complexe : celui de la présence du témoignage chrétien dans des oeuvres financées par les pouvoirs publics, dont le critère de recrutement ne peut être la foi, mais doit être la compétence professionnelle ; et le rapport entre associations cultuelles et des oeuvres sociales d’inspiration chrétienne.
On ajoutera avec profit à ce tableau les annexes 1 (présentation des associations concernées) et 3 (la charte signée entre l’Association des Eglises évangéliques mennonites de France et l’Entente des oeuvres sociales mennonites). »
Christophe Paya, Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine
