Se taire ou parler

 Dans Edito

Se taire ou parler ? Traiter d’un sujet chaud et compliqué ou ne pas l’aborder ? Ces questions se posent dans toute relation, au sein de la vie d’une Église locale comme au niveau d’une union d’Églises.
Elles valent aussi pour la rédaction d’un magazine comme Christ Seul.

SE TAIRE

Il y a parfois de bonnes raisons de se taire, que l’on n’ait rien à dire ou qu’il soit temps d’écouter. La sagesse biblique recommande de limiter le nombre de paroles (Ec 5.1). L’expression d’une parole, orale ou mise par écrit, objective une pensée, lui donne de la consistance, ou relaie et diffuse une pratique. Répandre des rumeurs, des grossièretés (de vocabulaire ou idéologiques), des « faits alternatifs » crée un effet déformant sur le réel. Sans aller jusque-là, parler d’une souffrance peut lui donner plus de consistance que souhaitable. Cette dernière affirmation n’est probablement pas politiquement correcte…

PARLER

Mais mettre des mots sur les maux a aussi un eff et thérapeutique ! Lever un tabou est libérateur. Prendre la parole pour donner son avis est formateur. Transmettre de bonnes nouvelles ou dénoncer une injustice, oui, sans hésiter ! Partager une information, c’est partager le pouvoir. Faire connaître les manipulations avérées autour de l’exercice du pouvoir relève de la salubrité publique. Et nous chantons parfois lors de nos cultes : « J’irai parler pour ceux qui n’ont pas de voix… »

Il y a donc « un temps pour se taire et un temps pour parler » (Ec 3.7b).  Dans ce numéro, nous abordons brièvement quelques sujets chauds.
Un sujet plutôt ancien (quoique) : le ministère pastoral ou d’enseignement exercé par des femmes (p. 23) dans les Églises mennonites de Suisse, de France, d’Allemagne, avec des développement plus longs sur ce thème dans les pages « Grand angle » du prochain numéro de Christ Seul. Un sujet actuel (quoique) : le mariage de personnes de même sexe, question qui divise les Églises mennonites en Amérique du Nord (p. 24).

Sur ce thème, nous avons fait le choix d’informer simplement, sans commentaire, sur des débats en cours depuis un certain nombre d’années au sein de ces Églises soeurs. Des lecteurs trouveront qu’il vaudrait mieux se taire. D’autres souhaiteront un avis de la rédaction. D’autres demanderont que l’on aborde largement ce sujet dans Christ Seul.

La recommandation de l’apôtre (1Th 5.21) s’applique à ce numéro, comme à tout ce que nous ingurgitons sur Internet et dans la vraie vie : « Examinez tout, retenez ce qui est bien. »

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