Impressions de la Conférence Mennonite Européenne 2018

 Dans Christ Seul

Un Saint-Exupéry actuel (si possible mennonite) pourrait écrire : « Pour unir les mennos, faites-leur construire une CME ! » Ce fut en effet le cas à l’Axone de Montbéliard en ce joli mois de mai 2018. Mais si la fête fut vaste et belle, on le doit aux bénévoles, plein de bénévoles, aux organisateurs, plein d’organisateurs et au « bon grand géant » qui les dirigeait. Il y avait aussi des caméras et des projecteurs, des chanteurs et des chanteuses, mais… pas de raton laveur. Il y avait des rappeurs et des rappeuses, des clowns, des danseurs et des danseuses, mais… toujours pas de raton laveur. Il y avait des tambours et des violons, des tubas et des guitares, des grosses caisses et des petites, mais… encore moins de raton laveur.

Mosaïc Orchestra, sous la direction de Pascal Ferraro, le samedi soir 12 mai à l’Axone lors de la CME. Photo : Philippe Roess

Ce fut aussi pour moi l’occasion, avec application et dans l’ordre :

• D’entendre le message d’une théologienne néerlandaise censée me démontrer qu’il me fallait être DANS LE MONDE sans être DU MONDE, mais en même temps DU MONDE sans être DANS LE MONDE. Mettant mon incompréhension de la chose sur la vétusté des engrenages de mon esprit ou sur une traduction approximative, j’ai été rassuré par des personnes compétentes me confirmant que, parfois, la théologie batave était compliquée à interpréter…

• De constater que l’habituelle fraternité entre copains de régiment (une pratique qu’heureusement les moins de 40 et 50 ans ne peuvent pas connaître) n’est pas réservée aux hommes : mon épouse s’est, au détour d’un couloir, retrouvée nez à nez avec une copine allemande côtoyée une année durant au Hesston College et lors d’un périple épique au travers des US. Ces deux-là ont passé une bonne partie de leur temps libre à évoquer un passé vieux de près de 60 ans, au grand dam d’un mari frustré car incapable de comprendre l’anglais, unique véhicule de leur conversation…

• De mesurer le désarroi, et même plus, de Linda Oyer et Susan Clifton (j’ai la prétention de compter parmi leurs amis) si fortement imprégnées de culture française qu’à l’orée d’une retraite prévue aux US, elles paniquent à l’idée de fréquenter le monde merveilleux de Trump.

• De regretter par moments avoir conservé mon ouïe de jeune homme. En effet, le débranchement momentané d’une prothèse auditive aurait certainement constitué une protection efficace lors des explosions intempestives de décibels (dont l’une particulièrement sévère justement lors de la prestation des jeunes de ma propre église)…

• D’enregistrer et de valider les fulminations d’un citoyen d’Alsace (terre à la fois de tradition et de grande rectitude) constatant l’absence de prière à la fin d’un culte au Seigneur.

• D’avoir consacré une grande partie de ces trois journées à renouer avec les rescapés d’une époque dont la nostalgie se fait de plus en plus prégnante…

Maintenant, si vous voulez avoir des renseignements sur ce qui s’est vraiment passé, adressez-vous à des gens compétents : on n’est plus sérieux quand on a 80 ans !

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