Mennoland, Menno Voice

 Dans Edito

L’appartenance dénominationnelle a du plomb dans l’aile : pourquoi mettre l’accent sur ce qui distingue, ce qui est caractéristique d’une sous-culture, sur ce qui sépare même ? Ne vaut-il pas mieux minimiser ces différences voire les ignorer, pour aller vers davantage de collaboration et d’unité avec d’autres chrétiens ? La mondialisation et Internet favorisent l’appartenance en réseau. Les jeunes préfèrent s’engager dans tel projet ciblé plutôt que de participer à un « gros machin », comme peut l’être une dénomination, ses structures, sa complexité voire sa lourdeur.

Dans ce contexte, il est tout simplement étonnant que la Conférence Mennonite Européenne 2018, à laquelle nous consacrons 14 pages dans ce numéro, ait rassemblé davantage de monde qu’aucune édition précédente, soit 2 300 personnes au total ! Le lieu, le programme attrayant, la mobilisation des jeunes, la capacité de rassemblement de l’équipe d’organisation ont pu jouer. Dans tous les cas, c’est un signe réjouissant et qui donne de l’espoir.

Si l’on gratte un peu sous la surface, les sujets de désaccords théologiques ne manqueraient pas et le déclin numérique est préoccupant dans certaines parties du Mennoland européen. À Montbéliard, on aurait pu souhaiter davantage de place pour la prière en plénières et favoriser un rassemblement encore plus « vert » – comme la troupe des Lightclubberz nous y a invités !

Malgré ces bémols, cette conférence était une réussite. La « trans- mission », thème retenu, est en marche, même si elle est à soigner et à travailler, pour ce qui relève de notre part… Ce que l’on ne peut garder pour soi, le Royaume de Dieu inauguré en Jésus-Christ, célébrons-le ! Découvrons-en les implications dans tous les domaines de la vie. Reconnaissons nos peurs et nos infidélités. Faisons de nos Églises des ambassades rayonnantes de ce Royaume, pour le bien de tous.

Et l’appartenance dénominationnelle, notre compréhension de ce Royaume, trouve sa place au sein du grand choeur de l’Église universelle (voir les articles de Bernhard Ott en pages 16-17 et de Neal Blough en pages 20-21). Chantons notre voix de manière assurée en vue d’une « polyphonie réconciliée » !

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