Une cène, plusieurs sens

 Dans Christ Seul

Au centre du culte chrétien se trouvent le souvenir et la reconstitution de la façon dont Dieu en Jésus nous libère de l’esclavage et nous incorpore dans son Royaume. Cette histoire du salut est remémorée au moment de la cène depuis les origines de l’église. Le partage du pain, signe du corps du Christ, et du vin, signe de la nouvelle alliance en son sang, est un acte institué par le Seigneur lui-même.

La cène rappelle l’œuvre de rédemption et le salut opéré par Dieu en Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu. Par son acte de rédemption à travers la croix et la résurrection, Jésus donne un nouveau sens au repas de la Pâque juive. Il introduit ses disciples dans un nouvel exode hors de l’esclavage du péché et du mal.

Dans la théologie des premiers anabaptistes, la célébration de la cène est fondamentale pour renouveler l’alliance baptismale avec Dieu et les autres membres de l’église. Elle définit et façonne la vie des chrétiens en tant qu’individus et en tant que communauté. La manière dont les croyants comprennent et vivent la signification de cet acte dans leur vie individuelle et collective reflète la nature de leurs relations avec Dieu et les uns avec les autres. La cène n’est pas seulement le souvenir de la mort du Christ, mais aussi un repas de guérison, de rémission des péchés, de renouvellement et de transformation.

LES MOTS POUR LE DIRE

Cène à Protestants en fête, octobre 2017, Strasbourg

Les désignations différentes de cet acte peuvent nous aider à comprendre et à vivre les différentes significations de la cène.

Le repas du Seigneur (1Co 11.20 ; Ap 19.9) souligne le fait que Jésus est source et centre de la cène, l’hôte qui nous demande de la célébrer jusqu’à ce qu’il revienne (1Co 11.23-26).

La cène ou sainte cène (cena en latin, repas du soir) nous ramène au dernier repas pascal de Jésus avec ses disciples.

La communion évoque de manière forte notre relation avec le Seigneur qui nous fait la grâce de sa présence. C’est un signe visible par lequel nous célébrons la paix et la communion avec Dieu, ainsi que les uns avec les autres (Mt 26.20-22 ; Jn 15.1-8 ; 1Jn 1.1-7). Le mot « communion » rassemble la foi, la réconciliation, un réengagement individuel et communautaire, ainsi que la mission.

Le terme eucharistie vient d’un mot grec qui signifie « rendre grâce » (1Co 11.24), rappelant que notre première réponse à l’amour de Dieu en Christ est la reconnaissance (Mt 26.26-29 ; 1Co 11.24 ; Lc 17.11-19).

Bien que chaque nom suggère un aspect particulier du repas, ils sont tous centrés sur la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ, qui renferment toutes les significations qui en découlent. Puisque la Bible n’ordonne pas une seule manière de célébrer la cène, n’hésitons pas à être créatifs et à varier les façons de la commémorer en utilisant ces aspects comme thèmes.

PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR

La cène proclame la rédemption, la libération et le pardon procurés par le Seigneur. Elle rappelle le processus spirituel de la repentance, le renouvellement de notre alliance baptismale avec Dieu, notre engagement au sein de la communauté des croyants, et la nouvelle vie à la suite du Christ. Le pain partagé concerne non seulement la vie intérieure et spirituelle des croyants, mais aussi la vie extérieure, impliquant une « nouvelle façon radicale de vivre ». C’est un repas d’action de grâce, une célébration de la victoire du Christ sur le péché, la mort et le mal. Elle concerne le passé et le présent, mais elle fait également porter nos regards vers l’avenir et l’anticipation du retour de Christ (« jusqu’à ce qu’il vienne »), lorsque nous verrons la rédemption de toute la création. Nous y participons « déjà mais pas encore » par cet avant-goût du festin des noces de l’Agneau (Ap 19.7-9 ; 3.20). Que la fête commence !

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