Ma montagne
La montagne a la réputation d’être belle, certes, mais difficile d’accès. Ce qui est vrai dans la plupart des cas. Elle se mérite, on n’y arrive pas par hasard. Sauf peut-être si on prend le téléphérique ! Même là, on peut y arriver mal préparé ou mal équipé et faire face à de grandes difficultés.
Que représente-t-elle pour chacun de nous ? Nous pouvons en avoir une image positive comme lieu de ressourcement et de méditation, ou alors négative, comme une pente raide qu’il faut escalader. Les expressions de la langue française s’y réfèrent souvent. Déplacer des montagnes, c’est faire l’impossible. Se faire une montagne se dit d’une tâche qui semble insurmontable. Gravir une montagne, c’est parfois traverser une épreuve, dans le cas par exemple d’une longue maladie…
Dans toutes les civilisations, la montagne représente le sacré, l’immuabilité, la stabilité, un lieu de quête spirituelle. Elle nous ramène à Dieu, plus fort même que les montagnes qu’on peut se faire. Elle nous parle et nous
donne un sentiment de plénitude en arrivant au sommet, l’impression de prendre de la hauteur, du recul sur notre situation, d’embrasser large. Dans la Bible aussi, monter sur la montagne, c’est se rapprocher de Dieu. C’était le cas pour Abraham, Moïse, Elie et Jésus lors de la transfiguration, les disciples aux pieds de leur maître… La montagne inspire, elle nous donne une image de la grandeur de Dieu et de sa création – parfois effrayante,
comme l’exprime le psaume : « Je lève les yeux vers les montagnes. D’où me viendra le secours ? » (Ps 121.2). Réponse : « Il me vient de l’Éternel qui a fait le ciel et la terre. »
Cet été, la montagne sera-t-elle un lieu où nous rencontrerons Dieu ? Quelles sont nos montagnes ? Resteront-elles insurmontables ? Depuis l’Ascension, Dieu est à nos côtés pour la gravir et c’est avec confiance que nous pouvons lui faire face.