Tout quitter

 Dans Edito

Tous les voyages ne font pas rêver ! Celui ou celle qui choisit de partir dans un pays étranger pour y travailler, ou tout simplement pour le visiter, le fait de son plein gré. Tout autre est la situation de celui ou celle qui doit quitter son foyer, son travail, ses amis parce qu’il ou elle y est contraint(e). Qui voudrait traverser des frontières mortifères, peut-être subir des outrages, affronter le mépris ?

L’exil est un choix qui s’impose, une décision prise dans l’urgence, parfois la seule solution immédiate. Il est le résultat d’une guerre, de conflits, de discriminations, de violences quelles qu’elles soient, d’une réalité insupportable. Choisir l’exil, c’est renoncer afin de mieux vivre ou juste survivre, tout en acceptant ce saut vers l’inconnu. C’est aussi affronter le deuil – de son pays, de sa famille, de son chez soi, de ses amis, de son statut… –, c’est accepter le déracinement, l’errance.

L’histoire d’Israël est parcourue d’exils : les pères fondateurs puis tout le peuple ont été des exilés. La place de l’accueil est primordiale dans la Bible (Lv 19.33-34). Dans le Nouveau Testament, l’un des premiers miracles de Jésus est la guérison du serviteur d’un centurion romain, l’occupant plutôt rejeté.

Comment surmonter les traumatismes, les déchirements, parfois les humiliations, quand on ne connaîtra peut-être plus le confort d’être quelque part chez soi ?

Dans les pages qui suivent, nous découvrons la réalité du départ précipité pour un ailleurs inconnu et l’accueil bienfaisant (p. 10), les joies et les beautés réciproques de l’accueil (p. 12 et p. 13), la chaleur d’une maison, halte avant de poursuivre la route (p. 22). Nous nous rappelons que l’accueil des exilés s’inscrit dans la mission sociale et le témoignage de l’Église (p. 14).

Comme l’écrit le pape François au sujet des migrants, des exilés : « Grâce à eux, nous avons la possibilité de mieux connaître le monde et la beauté de sa diversité, grâce à eux nous pouvons mûrir en humanité et construire ensemble un plus grand « nous ». » Oui, nous pouvons rêver un monde plus fraternel et plus juste, où la violence n’a plus sa place, que ce soit celle de l’exil et des frontières, celle faite aux femmes (p. 6), mais aussi la violence du racisme, de l’injustice sociale et de la pauvreté (p. 22).

Que la lecture des pages qui suivent nous éclaire et nous encourage à vivre pleinement les fruits de l’Esprit.

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