🌕 Des études de théologie ?

 Dans Christ Seul, ConnecT

Pour ce numéro de juin, nous avons eu à cœur d’interviewer deux étudiants de la faculté libre de théologie évangélique (FLTE) de Vaux-sur-Seine. Faut-il avoir un appel particulier pour faire ses études dans cette faculté ? Est-ce que cela amène forcément à devenir pasteur ? Ces deux témoignages nous montrent qu’il y a plusieurs possibilités.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Jessica Kossi, j’habite dans le 94 à Choisy-le-Roi. Je suis actuellement étudiante en théologie à la faculté à Vaux-sur-Seine (78) en master 1.

Je m’appelle Tom Nussbaumer. J’ai 24 ans. Je suis actuellement en formation d’éducateur spécialisé en alternance en Alsace.

(…)

Pourquoi avez-vous choisi de faire vos études à Vaux-sur-Seine en particulier ?

Jessica : Cela a commencé par une forte conviction qu’il me fallait approfondir ma connaissance sur Dieu, les dogmes et doctrines chrétiennes, mais aussi ma relation personnelle avec lui. Mon pasteur m’a parlé de la faculté de Vaux-sur-Seine.

La distance avec mon domicile, les coûts de la formation et le fait que ce soit une faculté
évangélique me faisaient hésiter. De plus, je ne voulais pas me retrouver avec des personnes
n’ayant pas mon âge (je pensais que les autres étudiants seraient largement plus âgés que moi). Je me suis décidée à aller visiter la faculté. Sur place, la rencontre avec deux étudiants, et surtout avec le doyen, m’a convaincue et je me suis inscrite.

Mon intention initiale était d’effectuer une année à la faculté et ensuite de reprendre le cours de ma vie. Mais plus les mois avançaient, plus j’étais convaincue par mes échanges avec les étudiants et les professeurs, leur bienveillance pendant et en dehors des cours, mais surtout par ma redécouverte du Seigneur. Avec du recul, je pense que cela était nécessaire afin que je puisse être restaurée spirituellement. J’ai donc décidé de poursuivre ces études et de me laisser guider par Dieu pour la suite.

Tom : Le choix de faire mes études de théologie à Strasbourg puis à Vaux-sur-Seine n’a pas été fait par défaut, mais suite à des réorientations. En tout cas, je peux dire que j’aime me poser des questions et en apprendre plus sur la foi chrétienne. J’avais envie de me former pour servir Dieu. Après une licence à Strasbourg dans un cadre laïc, je souhaitais évoluer dans un cadre confessionnel. Je suis heureux d’avoir été dans ces deux facultés.

Qu’est-ce que vous aimez (ou avez aimé) étudier en particulier dans cette faculté ?

Jessica : La dogmatique et le Nouveau Testament : ces deux matières nous permettent de comprendre qui est Dieu, quelles sont ses œuvres. Le fait d’avoir plusieurs interprétations théologiques nous permet de construire notre propre vision du domaine et de forger notre croyance. J’aime aussi l’histoire de l’Église : l’étude de l’histoire est importante à mon sens, car le passé explique le contexte des situations présentes. L’histoire permet aussi de comprendre les différentes identités chrétiennes existantes.

Tom : Certains cours m’ont interpellé et m’ont encouragé dans ma foi. Par exemple, le cours
d’eschatologie m’a permis de mieux comprendre le sens de ma vie. J’ai également apprécié de découvrir le milieu évangélique français en échangeant avec des personnes de différentes origines culturelles et ecclésiales. J’ai tissé des liens d’amitié avec des personnes avec qui j’ai pu discuter et prier. C’est précieux.

Avez-vous reçu un appel particulier à servir dans l’Église ?

Photo : Mark Cruzat – pexels.com

Jessica : Durant ma deuxième année en théologie, je souhaitais faire de l’implantation d’Église et être missionnaire. Cependant, à la fin de ma troisième année, j’ai eu la conviction de devenir pasteure des jeunes, car la jeunesse et le social me passionnent particulièrement. J’ai aussi ressenti que ma place n’était pas seulement dans une Église, mais aussi dans le monde séculier où je pourrai évangéliser à travers mon métier d’éducatrice spécialisée et d’autres fonctions séculières.

Tom : Je n’ai pas reçu d’appel particulier pour servir dans l’Église. J’aime Dieu, et j’aime son peuple. J’ai reçu beaucoup d’amour et de soutien de cette famille, et je souhaite pouvoir à mon tour en donner. Alors, je sers Dieu dans l’Église dans des ministères où je peux découvrir et développer mes dons.

Que diriez-vous aux lecteurs pour les encourager dans leurs choix d’études ?

Jessica : Gardez à l’esprit que Dieu a mis en chacun de nous une passion particulière et que c’est au travers de cette passion qu’il nous utilisera ! Les échecs ne sont pas une fatalité, mais des épreuves pour nous forger et nous rendre meilleurs, qui apportent des connaissances en plus pour nous guider vers notre vocation. Ayez confiance en ce qui anime votre cœur, et écoutez la conviction qui l’apaise.

Il nous arrive de laisser la peur ou d’autres frustrations prendre le dessus et nous pousser à réfléchir excessivement. Ayons cette conviction dans notre cœur qui nous donne la capacité d’apaiser notre esprit, de nous engager et d’oser aller vers notre vocation.

Tom : Dieu nous a donné la vie. Il nous a créés comme nous sommes, avec nos qualités et nos défauts. Il nous a donné la mission d’être en bénédiction pour la terre entière. Alors profite de la vie pour être cette bénédiction là où tu es. Chaque être humain est unique, et chaque chemin de vie est unique. À chacun d’entre nous de découvrir son chemin, en étant à l’écoute de Dieu, de soi, des autres, et de la création entière. Je t’encourage à oser, mais pas seul(e), en étant accompagné(e). N’hésite pas à aller parler à quelqu’un. N’hésite pas à participer à des journées de formation ou à des camps. Tu as le droit de te tromper.

Propos recueillis par Noémi Steffen

 

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