La guerre… et après ?

 Dans Infos

Comme chaque année, la commission de réflexion pour la paix (CRP) des Églises mennonites propose aux assemblées de célébrer un culte spécial le 10 mars, Dimanche pour la paix.

Les hommes savent commencer les guerres, mais ne savent pas comment les arrêter.  Chaque guerre laisse dans son sillage les munitions pour la prochaine. Ces munitions ne sont pas que des armes, mais aussi des raisons de refaire la guerre pour les survivants et les générations suivantes. La guerre entre la Russie et l’Ukraine, celle entre Israël et le Hamas, la guerre au Yémen, les guerres dans les pays du Sahel et en République démocratique du Congo, ont des germes dans des vieux conflits non résolus et des guéguerres successives. L’injustice est la cause principale de la guerre. Le premier récit biblique de guerre raconte l’histoire de rois qui se mirent ensemble pour se révolter contre l’assujettissement à un tribut imposé pendant douze ans par le roi Kedorlaomer. Abram se mêla de cette guerre pour libérer son neveu enlevé par l’envahisseur (Genèse 14).

La guerre se prépare pendant longtemps. C’est pendant ce temps de germination que les artisans de paix devraient travailler pour désarmer les cœurs des victimes traumatisées et ceux des bourreaux méfiants. Pour ce faire, le travail sur les mémoires s’impose.

Cette année, la CRP propose de réfléchir à l’après-guerre. Inévitable dans un monde corrompu par le péché, la guerre peut pourtant être évitée. La confrontation des mémoires est un moyen de travailler pour un vivre-ensemble apaisé. Si l’Europe de l’Ouest est à la veille de la célébration de quatre-vingts ans sans guerres ouvertes entre pays voisins (1945-2025), c’est entre autres grâce à la confrontation des mémoires. La lecture commune de l’histoire par les autorités françaises et anglaises, puis françaises et allemandes, a facilité une « entente cordiale » qui module les relations de ces pays.

Concernant les guerres internes, le modèle sud-africain, avec la Commission vérité et réconciliation imaginée par le président Nelson Mandela et l’archevêque anglican Desmond Tutu en 1996, est un exemple à suivre pour plusieurs pays.

Que faire face à la guerre ? La prière pour la paix, l’aide aux victimes, l’aide au dialogue entre les belligérants, sont autant de moyens pour éviter, arrêter ou limiter les guerres récurrentes. Pour cela, il faut être une sentinelle audacieuse comme le prophète Ezéchiel qui écoute la parole de Dieu et avertit le peuple de l’imminence de la mort (Ezéchiel 33.7).

Thaddée Ntihinyuzwa, président de la CRP

Télécharger le dossier de préparation du culte

Contactez-nous

Envoyez nous un courriel et nous vous répondrons dès que possible.

Illisible ? Changez le texte. captcha txt
0

Commencez à taper et appuyez sur Enter pour rechercher