Panorama de quelques pratiques

 Dans Christ Seul, Connecter

En 2010, la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) a organisé un sondage concernant certaines pratiques de nos Églises mennonites. En France, la Commission Foi et Vie a été mandatée pour effectuer ce travail. Présentation des principaux résultats.

 

LA PRATIQUE DU BAPTÊME ET/OU DU (RE)BAPTÊME

Les réponses sont variables selon les Églises, à propos de personnes baptisées en tant que bébé et demandant à devenir membre. De manière globale, le baptême d’adulte sur confession de foi est préconisé. L’accent est cependant mis d’abord sur l’appréciation de la réalité de la foi et de la conversion du futur baptisé. Plusieurs Églises sont ouvertes à un accueil par témoignage et validation/confirmation d’un baptême d’enfant. Dans tous les cas, insistance est faite sur l’importance d’une réponse au cas par cas, avec le souci de l’accompagnement des personnes qui souhaitent devenir membres. Dans un cas, l’accent est mis sur la forme souhaitée du baptême : par immersion.
Un nouveau baptême est-il requis ? Tous les cas de figures sont présents, dans une proportion à peu près équivalente d’Églises.
– Un nouveau baptême est exigé pour quiconque veut devenir membre.
– Un nouveau baptême est « conseillé », « fortement encouragé » ; une mention concède qu’en « certaines situations exceptionnelles » un membre peut être accepté sans nouveau baptême.
– Un peu moins fréquemment, enfin, un nouveau baptême n’est « pas nécessairement » ou « pas forcément » requis pour devenir membre, le critère de discernement étant alors l’engagement chrétien de la personne et la compréhension qu’elle a de son baptême d’enfant.
Plusieurs Églises mentionnent différentes perspectives en leur sein sur cette question, sans que cela soit pour autant un sujet de polémique. La question est peu voire pas débattue.

 

LA CÈNE

À la question de savoir si des membres d’autres Églises sont invités à prendre la cène dans nos Églises, la réponse est un « oui » unanime – avec la précision que la responsabilité est laissée à chaque personne de décider en son âme et conscience si elle veut ou non participer à la cène. En ce qui concerne les personnes assistant au culte sans être membres, la même réponse positive est donnée, sous réserve d’engagement sérieux : après rappel des conditions de participation au repas du Seigneur, chacun est invité à s’examiner soi-même.

 

LES ENFANTS

Dans presque tous les cas, les enfants ne sont pas présents lors de la cène (ils sont à l’école du dimanche). Lorsqu’ils sont présents, ils observent ce qui se passe, en général sans qu’aucune explication spécifique ne leur soit adressée. Seules deux Églises mentionnent une explication spéciale donnée, lorsque les enfants sont là, avec dans un cas une invitation parfois à s’avancer pour une prière de bénédiction. Deux autres Églises sont en réflexion sur la question, non pour inviter les enfants à la cène, mais pour leur expliquer le « pourquoi de leur non participation souhaitée, avec peut-être un geste symbolique visant à leur faire comprendre qu’il est espéré qu’un jour ils puissent la prendre ».

 

LE LAVEMENT DE PIEDS

Neuf Églises sur les seize qui se sont exprimées ne pratiquent pas le lavement de pieds. Dans celles qui le font, la pratique a généralement lieu une fois par an, le jeudi ou vendredi de la semaine pascale. Quelques pratiques plus rares, « exceptionnelles », sont mentionnées.

 

RELATIONS À L’ÉTAT

Objection de conscience
Dans toutes les Églises, les membres sont laissés libres de prendre leur propre décision. Une Église mentionne qu’un enseignement régulier est donné sur les questions relatives à la violence (dans le cadre du Dimanche annuel pour la paix), mais qu’il n’y a « pas de demande expresse de ne pas participer au service militaire ». Ce qui semble le plus importer, c’est le témoignage dans le lieu de vie où l’on se trouve.

Fonctions politiques et de police
Dans la plupart des Églises, il n’y a pas de membres exerçant des fonctions de magistrat ou gouvernementales. Les membres peuvent-ils faire partie de la police ? La réponse est « oui » dans tous les cas, sauf deux où « la question ne s’est pas posée jusqu’à présent ». Parmi les réponses : « Pourquoi pas ? », « Nous accepterions cela vu le rôle de la police qui est en général le maintien de la paix », « Certains membres de notre Église sont militaires de carrière ».

Les élections
Les membres des Églises sont encouragés à aller voter, sans que des consignes particulières ne soient données : « Aucune orientation politique n’est donnée, mais encouragement à être un citoyen responsable ». Chacun est invité à prendre position, « si possible, à la lumière des Écritures », mais reste « libre devant sa propre responsabilité ». Une Église mentionne que les « idéologies haineuses et destructrices sont clairement nommées comme incompatibles avec la foi ».

 

LE PLUS GRAND DÉFI EN MATIÈRE DE FOI ET VIE CHRÉTIENNES ?

Les réponses des Églises sont ici diverses et variées, allant du plus général aux situations particulières. Est exprimé en premier lieu et avec force le défi du témoignage, de la visibilité à l’image de Jésus : développer une vie d’Église qui pousse chaque personne à devenir un(e) disciple adulte en Christ, être plus visibles et présents dans le monde, transmettre l’Évangile, etc. Sont ensuite mentionnés le défi de l’accueil et celui de l’affermissement des membres.

 

LES CONVICTIONS COMMUNES

Seul un tiers des Églises dit connaître les Convictions communes*. Elles restent donc peu voire pas connues. Les Églises qui les connaissent y voient un socle commun, un fondement utile et « suffisamment large pour que chacun se sente invité à y participer et suffisamment structuré pour inviter à marcher ensemble ».
Notes
*Adoptées par la CMM en 2006.

 

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