‘ Quel malheur ! ‘

 Dans Christ Seul, Stimuler

Esaïe 5, 8-23 décrit différentes formes de violence sociale que dénonce le prophète et qui amène le jugement de Dieu. Le refrain « Quel malheur » rythme ce texte et indique que Dieu critique les violences faites à l’être humain. Article en deux parties, à lire Bible en main.

 

MALHEUR À UNE SOCIÉTÉ À DEUX VITESSES

Les v. 8-10 dénoncent une société où l’inégalité des richesses, via la propriété privée, ne cesse de s’accroître. D’un côté, une caste de possédants qui ne cesse d’accumuler champs et maisons. De l’autre, des personnes de plus en plus nombreuses qui ne trouvent plus de place, au sens spatial comme au sens social (« …jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espace » v. 8). Les riches occupent toute la place. Cette apparition de vastes propriétés se fait sur la base de la convoitise, du vol, de l’exploitation et du mépris des droits bibliques. Esaïe met en évidence le refus des lois divines, mais aussi la rupture provoquée à l’intérieur du peuple ; les nouveaux propriétaires sont les seuls propriétaires. Pour utiliser un langage moderne, il s’agit d’une société à deux vitesses. Ce faisant, les grands se mettent en contradiction flagrante avec la volonté du Seigneur qui a donné le pays et dont la Loi protège les droits de chacun sur la terre.

MALHEUR À CEUX QUI S’AMUSENT

Les v. 11-17 dénoncent une existence qui se résume à l’alcool, aux repas, à la musique, aux fêtes… Voilà des gens qui n’ont rien à faire d’autre dans leur journée que de s’amuser et dont l’existence semble être une suite ininterrompue de loisirs.
Aux v. 18-19, il est aussi question du plan de Dieu, comme dans la deuxième malédiction : comme ils ne voient pas l’oeuvre du Seigneur (v. 12c), les grands ne prennent pas sa parole au sérieux et ironisent sur elle.

MALHEUR À CEUX QUI PRÔNENT LA LOI DU PLUS FORT

Le v. 20 s’en prend à ceux qui rejettent les valeurs enseignées par le Dieu de l’alliance. L’amour, la fraternité, la solidarité sociale, l’égalité de tous devant la Loi, etc., sont bafoués. Ne règne plus que la loi du plus fort, du plus riche et de l’orgueilleux. L’antithèse lumière = bien, ténèbres = mal est bien connue dans la Bible. Le refus des valeurs divines instaure un nouvel ordre social, qui – l’image le dit bien – n’est rien d’autre que le retour de la création vers le chaos, c’est-à-dire le temps où n’existait pas encore la séparation entre la lumière et les ténèbres.

MALHEUR À CEUX QUI JUSTIFIENT LE COUPABLE POUR UN POT-DE-VIN

Le v. 21 condamne les orgueilleux qui rejettent toute règle et tout ordre de valeurs (sauf les leurs). Ils croient que leur intelligence est à la mesure de toute chose.
Les v. 22-23 mettent l’accent sur le refus de la justice. Les « pots-de-vin » sont une réalité au propre et au figuré. Les juges appartiennent généralement à la classe des possédants. Ils se laissent d’autant mieux corrompre que leurs décisions reflètent aussi leur solidarité avec leur classe sociale.

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