« L’enfert vert » – par Frédéric de Coninck

 Dans Blog, Paraguay 2009

Après l’Assemblée réunie à Asuncion, voici dès aujourd’hui et pour les prochains jours des images d’autres parties du Paraguay, en particulier du Chaco.

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Le Chaco, région reculée… c’est peu de le dire ! Sitôt sortis d’Asuncion, une plaine parsemée de rares baraquements nous accueille. Et nous voilà partis pour six heures de route droite, avec les arbres clairsemés et quelques troupeaux de vaches pour toute compagnie. Au bout d’une heure, j’ai changé d’univers, au bout de six heures, c’est l’hébétude et je suis même surpris de devoir descendre du bus.

Entre temps, le climat a changé. Nous ne sommes plus dans l’hiver doux et pluvieux d’Asuncion, mais dans une région aride : le haut Chaco, frappée en ce moment par une longue sécheresse. C’est cette terre ingrate, que l’on appelait « l’enfer vert », que les premiers colons mennonites ont dû fouiller pour survivre puis prospérer.

Officiellement nous sommes en hiver. Le soleil tombe pourtant comme le plomb, peu éloigné de la verticale, dans la ville de Philadelphie qui ressemble furieusement à une bourgade du Midwest aux Etats-Unis.

Les rues perpendiculaires nous enferment dans leur géométrie parfaite, qui s’ajoute au soleil implacable.

Nous tournons en carré.

C’est dimanche. Il fait chaud. Personne n’est sorti dans son jardin. De rares véhicules traversent les rues désertées en soulevant brièvement des nuages de poussière, là où le goudron fait défaut.

Dans l’un des rares abris ombragés que nous dénichons, ces deux mobylettes jouent avec les éclats du soleil brûlant qui traverse le toit perforé.

La mobylette est, ici, le véhicule de base, dès que l’on n’a pas de matériel à transporter. Des jeunes sans casque sillonnent le bourg en chevauchant ces paisibles destriers. Mais j’ai déjà vu trois personnes agrippées sur un seul de ces engins. Surtout, il faut le dire, des Indiens : ils côtoient les colonies mennonites et bénéficient d’une partie de leur richesse, mais leur niveau de vie reste bien inférieur.

On devine, d’ailleurs, que la porte à gauche ouvre sur une buvette. Là quelques Indiens sirotent des boissons fraîches en regardant les programmes télévisés du dimanche après-midi.

A demain…

Frédéric de Coninck

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