Après 32 ans : le mariage dans tous ses états !

 Dans Christ Seul

Que devient le couple quand il conjugue sa vie de manière conjugale pendant 10, 20, 30, 40, 50, 60, 70 ans ?

Apprivoise-moi ! C’est avec ces mots que Thierry m’a fait sa déclaration.

En fait, il avait déjà commencé à m’apprivoiser avant cela. Nous faisions partie d’un même groupe de jeunes, et nous sommes devenus amis, lentement, en apprenant à nous connaître, en marchant côte à côte, de manière de plus en plus rapprochée.

S’apprivoiser, un apprend tiss’âge quotidien : tisser les fils de nos deux vies, si différents, un défi ! Y ajouter le fil divin rend la corde plus solide, mais de nos jours, même cette corde à trois brins se rompt trop facilement. S’y ajoutent d’autres fils prévisibles, mais dont les effets n’ont pas toujours été anticipés.

Photos : Élodie Winter – Photomontage : Anne Seewald

Tiss’âge avec nos parents, nos familles, nos modèles… si éloignés des miens, des siens. Ça donne du cachet, ça crée des nœuds, des tensions aussi.

Tiss’âge, avec le nouveau-né venu agrandir la famille. On découvre qu’on n’a pas appris à être parents, on cajole, on console… et finalement ce sont nos enfants qui nous apprennent ce beau et rude métier. C’est doux, c’est chaud, c’est passionnant.

Tiss’âge avec l’adolescent qui nous ramène parfois à nos propres souvenirs et blessures plus ou moins cicatrisées… tandis que nous accompagnons le chemin sinueux de ces temps fragiles de nos enfants qui grandissent. Ça donne du peps, ça fait des trous parfois.

Tiss’âge avec le jeune adulte qui trouve sa voie en hésitant, qui devient parent à son tour. L’accompagner quels que soient ses choix. Ça fait réfléchir, ça fait douter, ça tire en avant, ça nous transforme.

Tiss’âge avec les amis, collègues, personnes tous azimuts croisées sur notre chemin, de Strasbourg à Barr en passant par Daloa, Les Mureaux, Montpellier, Beautheil…

Quel privilège tous ces fils qui ont donné de la couleur, et enrichi notre vie !

Surprise, l’ouvr’âge sort du métier, avec des mailles plus ou moins serrées, des accrocs, du rapiéçage, des textures variées, des teintes complémentaires… C’est beau, malgré nos erreurs, grâce au pardon renouvelé.

Apprendre, à force, on en arriverait presque à se connaître par cœur ! Prudence ! Gare au risque d’enfermer l’autre dans ce qu’on connaît trop bien de lui, ses forces, ses faiblesses, ses qualités, ses défauts… Apprivoise-moi encore !

Appris Vois’Émois : réapprendre, se regarder à nouveau, chercher à s’émouvoir… Recommencer… toujours !

Photo : Un mariage peut en cacher un autre. Septembre 2018, lors du mariage de la fille aînée (au centre avec son mari) de Thierry et Anne Seewald, 32 ans après leur propre mariage.

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