Bethléem (Michée 5.1-3)

 Dans Christ Seul

« De toi, Bethléem, sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël. » Michée 5.1

Bethléem rappelle les origines du roi David. Une petite bourgade, à laquelle plus personne ne songe, où jadis le prophète Samuel avait oint « le messie du Seigneur », celui qui régnerait sur le peuple de Dieu : « le plus jeune » des fils de Jessé, qui gardait les moutons (1S 16.6,11).

VILLE DE DAVID

Crédit photo : Geralt

Alors que Jérusalem est assiégée, Michée annonce que Dieu prépare un renouveau inattendu. L’Éternel reproche à Jérusalem « ses chevaux, ses chars, ses idoles » (Mi 5.9-12). Le nouveau David ne fera pas « paître la terre d’Assour avec l’épée » (Mi 5.5). Avec Bethléem, « Dieu choisit ce qui est faible dans le monde pour confondre ce qui est fort » (1Co 1.27). La puissance du Messie – de l’oint – ne devait venir que du Seigneur (Mi 5.3). Et le frêle David le savait bien, qui répliquait au terrible Goliath : « Je viens à toi armé du nom du Seigneur de l’univers ! » (1S 17.45)

CELUI QUI SERA LA PAIX

Pour rallumer l’espérance de son peuple menacé, Michée évoque donc une petite ville, un enfantement, un reste, un berger… Les chrétiens, avec l’évangéliste Matthieu (cf. Mt 2.6), ont lu dans sa prophétie une annonce de la naissance de Jésus. Ce Messie du Seigneur « sera la paix » (Mi 5.4). La paix sur la terre chantée par les anges de Bethléem (Lc 2.14), longtemps après le message de Michée, n’a pas grand-chose de commun avec la quiétude familiale autour du sapin illuminé.

UN ROI HUMBLE

Avec Jésus, le « Prince de la paix » (Es 9.5) porte dans sa chair les blessures du monde entier. Et son troupeau expérimentera à son tour « sa puissance dans sa faiblesse » (2Co 12.9). L’anabaptiste Balthasar Hubmaier (†1528) estimait que l’Église devait préférer « la petite mangeoire méprisée de Bethléem… à la vénérable ville de Jérusalem… Car le Père céleste a voulu cacher son mystère aux rois et aux sages de ce monde, et le révéler aux humbles. » La grandeur du Messie et de ses frères sera d’être serviteur, pour Dieu (Mi 5.1). Pilgram Marpeck (†1556) rappelait qu’en nous aussi, « l’Esprit rend témoignage au Christ et rend visibles les dons pour le service du Corps du Christ et du monde entier ; il ne cherche pas à régner mais renonce à lui-même. Il se dépouille et abandonne tout aux pieds du Christ. Sa consécration, c’est le service. »

UNE GRANDE JOIE

Le Fils de Dieu s’est dépouillé (Ph 2.7) dans la nuit de Noël, pour que son salut atteigne les confins de la terre (Mi 5.3). L’ange de Bethléem annonçait, avec l’enfant de la crèche, « une grande joie pour tout le peuple » (Lc 2.10). « Tel est le plus grand bonheur des croyants, leur allégresse : que, dans leur faiblesse, ils marchent et vivent selon la volonté et la Parole du Seigneur ! » (Menno Simons, †1561)

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