La langue de l’église, c’est…
Environ 6000 langues sont répertoriées dans le monde. Mais il y a un seul Seigneur, et une seule Église. L’événement de la Pentecôte, tel que le rapporte le livre des Actes, est un signe puissant que la barrière de la langue (aussi) est abolie par l’Esprit qui unit les croyants de toutes origines. Avec l’article 7 des « Convictions communes » de la Conférence Mennonite Mondiale, nous pouvons affirmer : « Nous sommes une communauté mondiale de foi et de vie : nous dépassons les frontières de nationalité, de race, de classe, de sexe et de langue. »
…MA LANGUE
Il n’y a pas de langue sacrée pour les chrétiens. Toutes peuvent être utilisées pour l’annonce de l’Évangile, le culte, la prière. Une, pourtant, est à part de toutes les autres : ma langue maternelle. Celle qui m’accompagne depuis l’enfance et dans laquelle je pense et je rêve. Nelson Mandela disait : « Parler à quelqu’un dans une langue qu’il comprend, c’est toucher son cerveau, mais lui parler dans sa langue maternelle, c’est le toucher au coeur. » Ainsi les pèlerins à Jérusalem ont-ils été profondément interpellés d’entendre les disciples parler dans leur langue (Ac 2.8).
…LEUR LANGUE
L’Église est appelée à perpétuer ce signe en construisant des ponts pardessus les barrières linguistiques. Certes, cela n’est pas aussi facile qu’au jour de la Pentecôte, quand les disciples ont été dispensés du long et laborieux apprentissage des langues étrangères ! Nous pouvons être reconnaissants pour le ministère de celles et ceux qui nous connectent à nos frères et soeurs d’autres langues et cultures. Citons, pour ce seul numéro de Christ Seul, nos partenaires de la Conférence Mennonite Mondiale (p. 12), des organismes missionnaires (p. 13), du Mennonite Central Committee (p. 20), de Chants anabaptistes (p. 29).
…TOUTES LES LANGUES
Il est possible, même sans interprète, de rejoindre les personnes dont nous ne maîtrisons pas la langue et de vivre la communion fraternelle avec elles. Utilisons les moyens à notre disposition : les gestes, les outils numériques, le globish, les émoticônes, les activités partagées… Et apprenons à apprécier et à valoriser la richesse des communautés linguistiques présentes dans nos Églises : c’est un avant-goût du ciel.
