Prier ensemble

 Dans Christ Seul, Stimuler

Les disciples ont un jour demandé à Jésus : « Apprends-nous à prier… » Comme presque tout dans la vie, prier s’apprend, peut s’apprendre. Cela signifie que nos prières et nos manières de prier peuvent changer, devenir plus matures… Exemple avec la prière communautaire.

J’éprouve assez souvent un sentiment de frustration lors de temps de prière en commun, soit dans le cadre du culte, soit lors d’une réunion de prière. Peut-être ne suis-je pas le seul et je me permets de le partager.

CHACUN PRIE POUR SOI

Lors de ces moments de prière dits libres, j’ai l’impression que chaque personne (moi compris) prie « pour soi » : les prières prononcées à haute voix sont comme juxtaposées les unes à côté des autres ; l’un remercie pour la merveilleuse journée qu’il vient de vivre, l’autre loue pour le plan de salut du Seigneur prévu de toute éternité, un troisième intercède pour l’ethnie des Abkhazes et un autre pour les juifs messianiques, un dernier s’en prend dans sa prière à tous les maux de la société… Un peu comme si chacun exprimait son « dada », sans écouter la prière précédente ou la thématique qui s’en dégage. Bref, des prières bien individuelles…
Pour dire au Seigneur uniquement ce qui m’habite ou me préoccupe, ai-je besoin d’être rassemblé avec d’autres chrétiens pour prier ? Je peux le faire quand je suis seul. Que pourrait apporter de plus le fait de prier ensemble ?

PRIER EN HARMONIE

Il me semble qu’il s’agit alors de prier en écoutant ; en écoutant ce que prient les autres, pour discerner ce qui me parle, me touche et à quoi je pourrais joindre ma prière à mon tour, en écho de ce qui vient d’être dit ; prier en écoutant l’Esprit Saint me parler à travers la prière des autres, pour qu’à mon tour, je prie sur le même registre. Prier ensemble à tour de rôle à haute voix, ce serait donc un peu comme les solistes au sein d’un orchestre ; tous suivent la même partition, se répondent, se complètent, en continuité et en harmonie. Concrètement, on sauterait moins du coq à l’âne, on zapperait moins… La prière de l’un nourrirait la prière de l’autre, de l’autre, de l’autre… et le silence (que souvent l’on pense devoir remplir) pourrait encore souligner ce qui vient d’être dit (comme un silence en musique)…
Pour que le Saint-Esprit fasse œuvre d’unité quand nous prions ensemble, il serait bon de nous écouter pour que nous priions vraiment ensemble, d’un même cœur. Du coup, nous serions plus proches les uns des autres, car la joie exprimée par l’un dans la prière susciterait un écho de joie chez l’autre, comme la souffrance ou la repentance déposée ici générerait là un autre écho… Et si nous apprenions à prier véritablement ensemble ?

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