Une Église de disciples

 Dans Christ Seul

Le « discipulat » est un processus : la Parole de Dieu comprise et méditée dans toute sa richesse, appliquée dans la prière et dans un partage fraternel sincère et profond, a une puissance extraordinaire pour transformer des vies. Son but est triple :

• La croissance spirituelle du disciple : son rapport à Dieu, grâce à la force de l’Esprit en lui, centrée sur Dieu.

• L’équilibre du disciple dans la société : son rapport au monde, grâce à la force de l’Esprit dans le disciple, orientée vers le monde.

• La communion des disciples dans l’Église : c’est la force de cohésion de l’Esprit dans les disciples, unis les uns aux autres.

CROISSANCE SPIRITUELLE ET ÉQUILIBRE DANS LA SOCIÉTÉ

Se fixer sur la seule croissance personnelle, c’est risquer d’oublier le prochain, dans l’Église et dans le monde. Le disciple évolue dans la société et interagit avec elle. Face aux questions et aux contextes sociaux, l’Écriture est le tamis permettant le tri au sein d‘une culture sans cesse en mouvement. Tout en étant différente, l’Église locale participe à la vie sociale pour indiquer le chemin, la vérité et la vie. Elle est témoin du Christ dans sa génération (Tt 2.1-10), sel de la terre et lumière du monde.

Le disciple est appelé à chercher l’équilibre pour être un indicateur dans la société. L’équilibre entre le « déjà » et le « pas encore », entre être « dans le monde » mais pas « du monde ». Par sa présence, ses actions dans la société, sa reconnaissance pour les batailles gagnées, le disciple marque à la fois la continuité entre lui et le monde, et la rupture par une parole et des actes singuliers. Ses choix suscitent des questions, et montrent une foi tendue vers une espérance manifestée concrètement. Le disciple doit être un indicateur clair et précis pour la société. Ses paroles, remplies de reconnaissance et de foi, son amour pour le prochain et son attitude équilibrée montrent la direction du Royaume de Dieu.

Les disciples, qui constituent l’Église, sont comme des colonnes (1Tm.3.15b) qui soutiennent et montrent la vérité avec amour de manière équilibrée. Ils portent dans le monde les fruits spécifiques de l’Esprit : l’amour-joie, l’amour-paix, l’amour-douceur, l’amour-bonté, l’amour-maîtrise de soi, l’amour-patience, l’amour-bienveillance, l’amour-fidélité. Cet amour – et cette joie d’être aimé – nous anime et interfère dans tous les domaines de notre vie : dans la famille, à l’école, à l’université, au travail. Il nous pousse à communiquer cette joie et cet amour à notre tour. Il nous aide à surmonter les défis dans la vie de couple ou dans le célibat, dans la vie professionnelle, à persévérer dans l’épreuve et à vivre dans la fidélité et la paix.

LA COMMUNION DES DISCIPLES

Crédit photo : Pierre-Daniel Matthey
Légende : « Le disciple doit être un indicateur clair et précis pour la société. »

Considérons l’aspect communautaire de l’Église locale et les interactions entre les personnes de génération, d’origine, de culture ou de statut social différents. Des groupes peuvent se créer sur des bases sociales ou des critères culturels. Mais veillons à ce que le Christ demeure le premier facteur de cohésion. Pour encourager la communion fraternelle, les repas communautaires, par exemple, peuvent devenir une véritable manière de vivre. Des médiateurs peuvent être choisis pour faciliter les relations entre certains groupes de la communauté, et développer divers projets créatifs ciblés tels que le baby-sitting, le soutien scolaire, des sorties avec des jeunes, des invitations d’étudiants isolés, des visites, une aide pratique et spirituelle aux personnes âgées, etc. On verra alors une communauté de disciples unie dans la diversité : c’est l’image de l’Église famille de Dieu (Ep 2.19).

Enfin, une vision d’Église pour le discipulat comporte une triple multiplication :

• Multiplication des disciples, par un style de vie qui interpelle : groupes de développement personnel et spirituel et groupes de découverte.

• Multiplication des responsables, dans un environnement propice à la prise d’initiative : groupes d’affermissement et suivi pour l’entrée dans les services.

• Multiplication des Églises locales, dans une vision missionnaire continue : envoi et soutien de serviteurs par des pôles de formation de notre réseau d’Églises.

NOUONS LA GERBE

La croissance des disciples est centrée sur les besoins des chrétiens, leur équilibre est attentif aux besoins du monde, et leur communion invite à préserver la distinction entre l’Église et le monde. Trop d’insistance sur la croissance amène au repli sur soi, trop d’insistance sur l’équilibre à l’assimilation au monde, et trop d’insistance sur la communion pourrait réduire l’Église à un club d’amis… Il ne s’agit pas de transformer le culte du dimanche en séminaire en visant la croissance, ni en réunion d’évangélisation en visant le monde, ou en groupe de maison en visant la communion fraternelle. Gardons le dimanche centré sur le but de l’Église qui se rassemble : l’adoration et la louange communautaires en vue de la mission.

Cherchons à mieux connaître Dieu par une formation pour nous émerveiller d’un nouvel aspect de sa personne et l’adorer pour qui il est. Servons-le dans l’Église pour que la grâce atteigne nos frères et sœurs et au-delà, et que des actions de grâce jaillissent de nos lèvres. Témoignons par des actes et des paroles remplis d’amour, pour que tout genou fléchisse et toute langue confesse que Jésus est Seigneur. Cherchons une unité visible dans une communion fraternelle renouvelée pour manifester la gloire du Père qui a envoyé son Fils pour nous unir les uns aux autres et à Lui.

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