Lorsque nous cherchons quelque chose plutôt que quelqu’un
C’est Noël ! Je me réjouis pour les cadeaux et pour les personnes que je vais pouvoir revoir. En réfléchissant plus sur mes envies, je me suis posé la question suivante : est-ce que je suis plus centré sur les cadeaux ou sur les personnes ?
Qu’en est-il de ma relation avec Dieu ? Est-ce que je cherche les cadeaux ou Dieu lui-même ? Est-ce que je cherche les bénédictions ou une relation intime avec Dieu ?
CE QUE RECHERCHAIENT LES BERGERS
Luc 2.8-20 nous raconte la manière dont les bergers ont vécu la naissance de Jésus. Un ange du Seigneur apparaît aux bergers et leur annonce une bonne nouvelle qui réjouira de nombreuses personnes. Un Sauveur est né, c’est le Christ, le Seigneur. De nombreux anges louent Dieu. Les bergers se dépêchent d’aller voir ce qui leur a été annoncé. Ils trouvent Marie, Joseph et le nouveau-né et ils leur racontent ce que l’ange leur a annoncé. Finalement, ils prennent le chemin du retour en chantant la gloire de Dieu.
Que cherchent les bergers ? Ils cherchent à vérifier ce qui leur a été annoncé. Ils se dépêchent pour voir si le Sauveur et Seigneur est bien ce nouveau-né. Ils veulent le rencontrer. Qu’est-ce que les bergers retirent de cette rencontre ? Un encouragement ? Une parole qui leur dit où aller pour trouver une meilleure herbe pour leurs brebis ? Une parole qui leur dit quoi faire pour devenir riches ? Une parole qui leur donne une autorité particulière ? Non. La rencontre avec ce nouveau-né leur donne de chanter la gloire de Dieu. Les bergers ont fait tout ce trajet pour rencontrer Jésus. Cette rencontre leur a « suffi ». Ils n’en demandent pas plus. Ils louent Dieu et retournent à leur activité.
ET NOUS, QUE RECHERCHONS-NOUS ?
Nous recherchons une rencontre avec Jésus ou ce que Jésus peut faire pour nous ? Nous cherchons à ce que Dieu soit au centre ou à être nous-mêmes au centre ? Nous cherchons à être un disciple qui obéit au Christ ou à avoir une vie facile et bénie ? Nous cherchons à adorer Dieu ou à être adoré ?
Soyons honnêtes. Je crois que je recherche plutôt une vie facile qu’une vie d’obéissance. Je crois que souvent dans ma vie de foi, je cherche non pas à rencontrer Jésus mais à recevoir quelque chose de Jésus. Je ne cherche pas à donner ma vie, mais à recevoir des bénédictions. Derrière les bénédictions, nous pouvons comprendre différentes choses : une vie facile, une parole pour aujourd’hui, des émotions particulières, une échappatoire aux souffrances… Lorsque je recherche en premier lieu les bénédictions, je suis au centre et Dieu est mis de côté. Dieu n’est plus une personne que je dois apprendre à connaître mais un Père Noël à qui je peux demander des faveurs. Parlons plus concrètement. Lorsque je lis la Bible, est-ce que je cherche à recevoir une parole pour moi aujourd’hui ou à découvrir qui est Dieu ? Lorsque je prie, est-ce que c’est pour demander des choses ou pour me soumettre à la volonté divine ?
La question centrale est l’état de notre cœur. Quelles sont nos motivations ? Cherchons-nous quelque chose de Dieu ou cherchons-nous Dieu ?
En me posant cette question, j’ai été amené à me repentir. Je me suis repenti devant un Dieu plein de grâce qui prend plaisir à faire grâce. « À quel Dieu te comparer, toi qui ôtes le péché, toi qui passes sur les révoltes ? Pour l’amour du reste, son patrimoine, loin de s’obstiner dans sa colère, lui, il se plaît à faire grâce. » (Michée 7.18). La repentance n’est pas quelque chose de culpabilisant ou accablant, mais c’est reconnaître son état de pécheur et accepter le nouveau départ que Dieu offre avec plaisir.
Les bergers ont reçu la révélation des anges et ils sont allés rencontrer Jésus. Ils ont reçu cette révélation alors qu’ils étaient considérés à l’époque comme des gens impurs et mauvais car ils ne respectaient pas la Loi. Rencontrer Dieu ne dépend pas de nos efforts mais de Dieu. C’est un don. Un don encore possible aujourd’hui pour chacun d’entre nous.
Je prie que nous puissions avoir une rencontre avec Jésus. Alors nous découvrirons avec les bergers qu’au-delà des bénédictions, c’est Jésus lui-même le trésor de Noël.
TOM NUSSBAUMER