Faire la guerre à la guerre pour mettre fin à la faim !
Chaque année, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publie un rapport sur « L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde ». Le dernier en date est tout particulièrement instructif. Voici ses principaux enseignements…
LA FAIM DANS LE MONDE REPART À LA HAUSSE
Depuis plus d’une décennie et l’année 2003 environ, la malnutrition connaissait un recul constant à travers le monde. À cette date, 14,9 % de la population étaient sous-alimentés. Dix ans plus tard, ce chiffre était descendu à 10,8 %. De nombreux progrès ont ainsi été réalisés, sous l’impulsion des Objectifs du Millénaire pour le développement. Malheureusement, la faim dans le monde semble aujourd’hui repartir à la hausse. Selon les dernières estimations à notre disposition, le nombre de personnes sous-alimentées est passé de 777 millions en 2015 à 815 millions en 2016. Ces résultats rappellent que rien n’est jamais acquis et cette situation est d’autant plus révoltante que la quantité de nourriture produite sur Terre est suffisante pour que chacun puisse manger à sa faim.
LA GUERRE EN EST LA CAUSE PRINCIPALE
Le dernier rapport de la FAO ne se contente pas d’exposer « l’état de la faim dans le monde », il tente également d’expliquer pourquoi la situation s’est aggravée. Les conflits sont alors présentés comme étant la cause principale de cette dégradation, leur nombre ayant considérablement augmenté depuis 2010. Parmi les régions les plus en crise, on peut notamment citer le Soudan du Sud, le nord-est du Nigeria ou encore le Yémen. Sur les 815 millions de personnes souffrant de sous-alimentation chronique dans le monde, la grande majorité d’entre elles – 489 millions – vivent ainsi dans des pays touchés par la guerre. Plus préoccupant encore, 122 des 155 millions d’enfants souffrant de retard de croissance vivent dans des pays affectés par un conflit. La situation dans ces régions est en prime souvent aggravée par des bouleversements climatiques.
UNE ÉQUATION COMME SOLUTION : PAIX = PAIN
La Bible invite les chrétiens à se soucier des plus démunis et à ne pas délaisser ceux qui ont faim. Dans la réalisation de cette mission légitime et importante, continuons à être généreux, c’est-à-dire à être prêts à partager notre pain et nos ressources (Es 58.6-7 ; Lc 3.11). Mais ne nous en contentons pas ! La Bible relate aussi comment le retour à la paix peut s’accompagner de prospérité, les ressources à disposition étant consacrées à des activités plus profitables. Cherchons alors à être des artisans de paix et à transformer les épées en socs pour charrues et les lances en faucilles (Mi 4.3). C’est ainsi que reculera la faim dans le monde et que nous marcherons fidèlement à la suite de Christ !